Qu’est ce qu’un objet connecté ?

Qu’est ce qu’un objet connecté ?

Selon la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) définit un objet connecté comme “un matériel électronique qui peut communiquer avec un smartphone, une tablette tactile, une montre, un ordinateur ou une télévision.
Il peut envoyer et recevoir des informations par le biais d’une liaison sans fil, Bluetooth ou Wifi”.

On distingue de 2 type d’objets connectés: de l’Internet of Things (IoT) et de l’Internet des Objets (IdO).
Il est souvent difficile d’établir avec précision à partir de quand un objet est connecté et à partir de quand débute l’Internet des Objets.
Parfois le raccourci est de les classer dans les IdO, ou plus souvent en IoT (Internet of Things), ce concept représente l’expansion du réseau Internet à des objets et/ou des lieux du monde physique.

L’Internet des Objets désigne la “connexion” de ceux-ci à un réseau plus large, que ce soit directement (Wifi,Bluetooth ), par l’intermédiaire du smartphone de l’utilisateur ou grâce à des protocoles de communication qui leurs sont propres, et qui permettraient de communiquer entre eux comme pour les protocoles domotiques de type Z-Wave ou Zigbee.
C’est ce type d’objets 2.0 que nous appelons objets connectés.

Le terme d’Internet des Objets ne possède pas encore de définition officielle et partagée, qui s’explique par le fait que l’expression est encore jeune et que le concept est encore en train de se construire.
Néanmoins, une définition pertinente de L’Internet des objets de Pierre-Jean Benghozi, Sylvain Bureau et Françoise Massit-Folléa, nous semble correcte :
“L’Internet des Objets est un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d’identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s’y rattachant.”

Nous pouvons retracer la naissance de l’Internet des Objets jusqu’à un nom :  Rafi Haladjian.
En 1994, cet entrepreneur français, d’origine arménienne et libanaise, fonde le premier opérateur internet de France : FranceNet.
Peu après son rachat par British Telecom en 2001, Rafi fonde le fournisseur de connexion Wi-Fi communautaire Ozone puis, en 2003, l’entreprise Violet. Sa baseline : « Let all things be connected ».

Vous l’avez compris, “Violet” a proposé ce qu’on pourrait considérer comme le premier objet connecté : une lampe DAL, connectée en Wifi, qui s’est vendue à une cinquantaine d’exemplaires à 790 €.
Grâce à ses 9 LED’s, le dispositif pouvait s’allumer de différentes couleurs en fonction de différents événements, liés à la météo, la Bourse, la pollution, les alertes Google ou encore des “envois de messages de couleurs” par sms ou email.

Un peu plus tard, en 2005, Violet lancera le Nabaztag, qui deviendra l’icône des objets connectés.
Ce lapin connecté en Wifi peut déjà lire des mails à haute voix, émettre des signaux visuels et diffuser de la musique.
L’objet est toujours commercialisé aujourd’hui, sous le nom de “Karotz”.

Mais l’aventure ne s’arrête pas là. En 2010, Rafi Haladjian lance “Sen.se”, une nouvelle société qui a pour but de développer des objets connectés et une plateforme afin de récolter les données de la vie quotidienne et tenter de leur donner du sens.
Ce projet aboutira en 2014 avec la création de “Mother”, un système permettant de connecter chaque objets grâce à de petits capteurs.
Une espèce d’objet connecté universel principalement tourné vers la domotique.

les objets connectés ont déjà envahis de nombreux domaines qui vont de la maison intelligentes jusqu’aux nanorobots dans la médecine.
L’innovation de ceux-ci ne fait que s’accélérer.
On peut compter de grande marques tels que Orange, Philips, Samsung ou encore Apple et Google.
Mais l’Internet Des Objets a aussi été l’occasion depuis 2001 de faire découvrir au grand public de jeunes startups désireuses de nous faire entrer dans le futur.

A peine 10 ans après le premier objet connecté, il devient presque banal de commander ses volets depuis son smartphone, de compter les pas et son rythme cardiaque grâce à un petit bracelet ou capteur ou encore de dicter des sms à sa montre connectée.
Ce sont surtout grâce à des partenariats clefs que certains objets connectés ont connu un succès immédiat, là où les grandes marques pêchaient, de jeunes entrepreneurs ont trouvé un nouveau souffle.

On peut facilement dire que ces petits objets technologiques ont bouleversé notre manière de vivre aujourd’hui. Alors si ceux-ci paraissent alléchants et pratiques, ils suscitent certaines questions éthiques de l’ordre de la préservation de la vie privé.

Reste la question des datas ou données, qui désignent toutes les informations que récupèrent les objets connectés que vous utilisez.
Des informations médicales, à vos goûts musicaux en passant par vos données bancaires, les datas deviennent votre identité numérique.
Celles-ci voyagent dans le monde entier entre les serveurs des marques des objets connectés et votre maison, smartphone ou ordinateur de bureau.

Régulièrement, reviennent dans les actualités des scandales de piratages de données, et de demandes de rançons contre la restitution de données dans le domaine médical surtout.
Ce sont là des questions sensibles mais essentielles à garder en tête en ce qui concerne ces Objets Connectés.
Cela ne veut pas dire que l’utilisation des objets connectés est dangereuse, mais simplement qu’il faut être averti que ce ne sont pas des objets anodins.
C’est leur capacité à nous connaitre qui en fait des assistants au quotidien, mais entre de mauvaises mains, ils peuvent nous nuire.